Enseignement

Algorithmes sans douleur : huit thèmes les plus demandés en entretien

Les entretiens techniques n’évaluent pas une encyclopédie, mais des réflexes de résolution. Huit familles d’algorithmes reviennent sans cesse parce qu’elles reflètent des problèmes universels. Les tableaux et chaînes ouvrent le bal: parcours, fenêtres glissantes, préfixes et suffixes. On y travaille la rigueur des indices et la gestion des cas limites. Les structures de données suivent naturellement: piles, files, ensembles, dictionnaires. Maîtriser leurs coûts en temps et en espace évite les optimisations prématurées et les impasses naïves.

Les graphes et les arbres forment le cœur de nombreux systèmes. Savoir modéliser, parcourir en profondeur ou en largeur, détecter des cycles ou calculer des plus courts chemins rend d’un coup beaucoup de questions plus familières. Les arbres binaires de recherche, équilibrés ou non, entraînent à raisonner sur des invariants. Les algorithmes gloutons et la programmation dynamique invitent à découper les problèmes: choisir localement le meilleur ou mémoriser les sous‑résultats, deux stratégies complémentaires qui demandent de bien identifier la structure du sous‑problème.

Les triages et recherches rappellent que la simplicité paye. Un tri adapté, une recherche binaire bien encadrée, et l’on gagne des ordres de grandeur. Les techniques de hashing, souvent sous‑estimées, offrent des solutions élégantes à des problèmes d’unicité ou de regroupement. Enfin, les notions de complexité, sans fétichisme, donnent un langage commun pour justifier un choix. En entretien, expliquer calmement pourquoi une solution passe de quadratique à linéaire peut compter davantage que la solution elle‑même.

La préparation ne consiste pas à avaler des centaines d’exercices, mais à pratiquer des modèles réutilisables. Choisir deux ou trois plateformes, chronométrer, relire son code, puis le réécrire plus proprement cultive l’automatisme. Apprendre à verbaliser sa pensée, dessiner une approche avant de coder, tester des cas extrêmes: voilà ce qui rassure un évaluateur. Les algorithmes ne sont pas une montagne sacrée; ce sont des outils. Bien tenus, ils révèlent surtout votre capacité à comprendre un problème, le cadrer et livrer une solution maintenable.

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